Collaboration avec Guéra Touristique pour lutter contre le paludisme au Tchad

Collaboration avec Guéra Touristique pour lutter contre le paludisme au Tchad

Published: 27 décembre 2019
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AYO a été un tournant dans la vie de Guillaume (Garbis) bénévole actif, qui s’est aussi engagé au Tchad au sein d’une communauté Peule. Face à la misère et à l’inaction des ONG et des politiques, il a demandé à AYO de lui venir en aide. C’est ainsi que nous avons collaboré sur un projet humanitaire dans un village reculé du Tchad. Voici l’histoire…

L’engagement de Guillaume au Tchad

Lors d’une courte période où il n’était plus bénévole AYO, Guillaume s’’est engagé quatre mois en 2018 avec l’association Guéra Touristique, qui œuvre au Tchad. Il intervient dans la commune de Niergui où survit une communauté Peule – peuple nomade et animiste vivant de l’agriculture et de l’élevage. Après une altercation avec un groupe armé en Centrafrique en 2016, celui-ci n’a eu d’autre choix que de se sédentariser au Tchad, bousculant son mode de vie et faisant face à la misère du pays.

Situation difficile du village

La situation du Tchad est précaire. Entre autres, « l’accès à l’école n’est pas une priorité. Le paludisme, les fausses couches, la malnutrition chronique et le manque d’eau potable tuent encore trop fréquemment ». De plus, le manque d’accès à l’eau potable reste une problématique majeure, facilitant les transmissions de maladie. Garbis témoigne : « La situation est plus catastrophique que ce que j’avais vu jusqu’à présent. Ces Peuls souffrent et sont vulnérables sur un continent où la moindre erreur ne pardonne pas. » A son arrivée sur le camp, il rencontre Muhamat, le chef de la communauté. « Muhamat est sceptique, il ne croit plus en une aide concrète. Trop d’ONG sont venues faire des coups de communication et sont reparties aussitôt ; c’est toujours très politique l’humanitaire ». 

Le paludisme fait des ravages dans la région, et les Peuls devront bientôt affronter 8 mois de sécheresse. Le manque d’accès à l’eau potable leur sera alors fatal. Et pourtant, la population locale affirme que la solution se trouve sous une vaste étendue verte : « c’est sûr qu’il y a de l’eau en-dessous ». Le projet de construction d’un puits naît alors. Garbis sait qu’il faut faire vite, et se tourne vers AYO pour financer le projet. « Comme je m’y attendais, il n’a pas fallu beaucoup de temps pour convaincre Narek Setrak, le président, de valider ce projet qui aurait un impact immédiat et pour mérite de résoudre la problématique de l’eau pour cette communauté… et d’arracher un sourire inespéré à Muhamat ! ». La construction du puits dure vingt jours, sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, et assure à cette communauté une source d’eau potable présente toute l’année.

Construction d’un puits pour 400 personnes

Dans un souci d’efficacité et de durabilité, les associations Guéra Touristique et AYO et les autorités locales collaborent pour la gestion de ce puits. Des liens humains et des échanges culturels se créent entre des pays que rien ne destinait à se côtoyer. « Les Tchadiens me parlent tous par la suite de l’Arménie, du génocide, de Erevan. »

L’association AYO est fière d’avoir participé à ce projet, qui reflète la nécessité d’une action collective dépassant toutes frontières. « Aujourd’hui, c’est plus de 400 personnes, déplacées de guerre, qui peuvent boire de l’eau propre. »